L’ordre du jour du conseil municipal du
20 janvier comportait 8 points avec, en point d’orgue, le débat d’orientation
budgétaire qui a lui seul a duré 1 heure 20.
Le compte-rendu du 16 décembre n’étant
pas diffusé, le conseil n’a pas été en mesure de l’approuver.
Débat
d’orientation budgétaire.
Le maire, durant 40 minutes, donne lecture d’une note de présentation du projet de budget pour l’exercice 2014, mettant en exergue les principaux points qui n’ont pas manqués de donné lieu à débat :
- le décalage entre la population légale calculée par l’INSEE sur la base du recensement de 2011 et la réelle au 1er janvier 2014, estimée à 6625 habitants soit 1113 de plus.
- le doublement du produit fiscal par la seule évolution des bases sans augmentation des taux des impôts depuis 2004.
- la baisse chronique des dotations de l’Etat.
- l'augmentation des charges de fonctionnement de la commune en matière de personnel qui n’est pas liée à une augmentation du recrutement mais au glissement vieillissement technicité.
- le rappel des investissements réalisés depuis 2004 qui s’élèvent à 19 914 126 € et l’annonce de la difficulté de les maintenir à un tel niveau en raison de la baisse annoncée par l’Etat des recettes des communes.
Le maire ouvre le débat et invite les élus à prendre la parole.
C’est l’opposition essentiellement représentée par Colombelles Energie Nouvelle qui lance le débat.
Jean MARGUERET en préambule affirme ne
pas vouloir porter de jugement à priori mais avant tout de se montrer factuel
quant aux :
- charges structurelles trop élevées
par rapport à la moyenne de notre strate, que l’on compte la population légale
ou la population réelle estimée.
- ressources qui n’ont peu de marge
d’évolution entre l’érosion et le gel
des dotations de l’Etat d’où la nécessité de réduire les dépenses.
- charges de personnel qui
représentent 56% du budget de fonctionnement et de revoir la politique relative aux emplois
saisonniers et aux emplois d’avenir.
- l’augmentation de la contribution
de la ville au SIVOM des Trois Vallées et particulièrement à l’école de musique
qui est passée de 728 568€ en 2012 à 780 000 € en 2013.
Et de s’interroger sur la politique
de rigueur que la future équipe municipale devra mettre en place.
Vincent CIVITA abonde dans le même sens
et ajoute que :
- les charges de fonctionnement sont
30% plus élevées que la moyenne et suppose que les transferts de compétences n’ont
pas l’efficacité souhaitée puisque les dépenses extérieures sont également plus
élevées. Le montant transféré et l’économie réalisée en régie devraient être au
moins équilibrés Dans l’hypothèse d’une efficacité du SIVOM liée à la
mutualisation des services, on devrait obtenir une économie. Mais contrairement
à cela, le budget du SIVOM à augmenté de 50% durant la mandature du maire, et
les frais de fonctionnement ont eu une progression linéaire.
- le débat d’orientation budgétaire
ne semble pas prévoir d’économies pour le prochain exercice, ce qui est
inquiétant. Au regard des progressions des dépenses et du tassement des
recettes, si rien n’est fait pour réaliser des économies
comme le démontre le budget 2014, l’augmentation des impôts sur les ménages
sera inévitable en 2015.
- le mille-feuilles administratif
mérite d’être rationalisé, et une analyse de l’organisation doit être
entreprise notamment vis-à-vis de Caen la mer et du SIVOM.
- et reconnait ne pas toujours comprendre
pourquoi la ville n’entame pas une renégociation du taux de l’emprunt effectué
en début de mandat pour le réaménagement de l’Hôtel de ville qui représente le
plus grand investissement octroyé par un emprunt.
Le maire reprend une à une les observations et tente de justifier cette
analyse en précisant, entre autre, que les charges de personnel intègrent les
agents du CCAS mis à disposition par la commune. Quant au SIVOM, il explique qu’il ne s’agit pas des mêmes
compétences que la ville et qu’il n’y a donc pas de redondance.
Quant aux autres intervenants de la majorité ils
fustigent l’opposition, estiment que l’orientation budgétaire est le reflet de
véritables choix, saluent les nombreux investissements réalisés dans tous les
champs d’action d’une commune : culture, sport, école, urbanisme et estiment
qu’ils sont indispensables notamment au regard du faible niveau de vie des
Colombellois. Les charges des personnels suscitent de nombreuses réactions et à
chacun d’affirmer que les fonctionnaires de catégorie « C » ont de
faibles salaires, que le service d’aide à la personne porté par le centre
communal d’action sociale a une part importante dans les charges de
fonctionnement et de relativiser le nombre d’emplois saisonniers recrutés par
la ville.
Vincent
Civita rétorque que
tout n’est pas à jeter mais estime qu’il est nécessaire de trouver des pistes
d’économie qui ne figurent pas pour l’instant dans le DOB présenté. Il précise
que Colombelles est en cinquième position au sein de la communauté
d’agglomération pour la taxe sur le foncier bâti, donc il est normal que ce
taux n’augmente pas.
Pour clore le débat – qui ne donne pas lieu à un vote - le maire pense que les
analyses sont finalement assez convergentes : le temps des forts
investissements doit désormais laisser place à une gestion plus rigoureuse des
nouveaux équipements.
Rentrée scolaire de septembre 2014 – ouverture du pôle 0-6 ans
fermeture de l’école maternelle égalité
Au delà de toutes les
réunions et délibérations depuis juin 2012 qui ont parfois fait consensus,
l’ouverture du pôle 0-6 ans et surtout la fermeture de l’école maternelle
égalité cristallisent les critiques du groupe « des élus républicains et communistes »
de la majorité municipale et de l’opposition.
Le chef de file
du groupe des
« élus républicains et communistes » se livre à une analyse sans
concession de la démonstration du maire visant à justifier la fermeture de
l’école maternelle égalité et de réaffirmer son refus du projet.
Vincent CIVITA partage le même avis et ne voit pas le
lien entre la création du pôle 0/6 ans et la pérennisation du collège. Il
s’interroge sur la mobilité des parents du nord de la commune, la position de
l’école Henri Sellier étant excentrée. Le volet social de ce projet a été
complètement mis de coté par la majorité. La plupart des communes se battent
pour conserver leurs écoles, alors qu’à Colombelles, c’est le contraire. Ce
projet manque de logique. Il estime que le conseil municipal aurait pu attendre
le renouvellement de la municipalité pour trancher, en laissant le choix aux
électeurs. Il demande également s’il est prévu de vendre l’école aux Foyers
Normands.
En effet,
malgré l’opposition du groupe colombelles Energie Nouvelle, la majorité municipale
a voté cette fermeture, et cette décision a été transmise à l'inspection
académique (qui est heureuse de cette décision économique car habituellement
les municipalités se battent pour éviter les fermetures alors qu'ici c'est la
volonté de la majorité municipale, probablement à leur grand étonnement !). La
motivation première de la majorité municipale est de continuer cette folie à la
construction : nouveau bâtiment à l'école maternelle Henri Sellier et création
de nouveaux logements à la pace de l'école Egalité. Tout cela sans se soucier
du sort des familles concernées.
Dans sa réponse, le maire précise qu’il s’agit plus de la création d’un pôle 0/6 ans, que de la fermeture de l’école engendrée par la création de ce pôle a par ailleurs toujours été extrêmement claire.
Dans sa réponse, le maire précise qu’il s’agit plus de la création d’un pôle 0/6 ans, que de la fermeture de l’école engendrée par la création de ce pôle a par ailleurs toujours été extrêmement claire.
Après délibération, le
conseil municipal confirme l’ouverture du pôle 0-6ans impliquant la fermeture
de l’école maternelle Egalité à une majorité de 18 voix pour et 10 voix contre
(6 de la majorité, 2 Colombelles pour tous et 2 Colombelles Energie
Nouvelle (opposition).
Vente
d’un pavillon 2 rue pasteur.
Le maire indique
qu’il s’agit d’un pavillon appartenant à la commune estimé par les Domaines à
160 000 euros et qu’elle souhaite
se défaire. Afin de garantir le maintien dans les lieux des locataires et
éviter toute spéculation, le bien a été proposé à l’ESH Les Foyers Normands qui
a fait une contre proposition d’achat à 155 000 euros. Afin de trouver un compromis acceptable
pour les deux parties, le maire propose au conseil municipal de vendre ce bien
pour une somme de 157 500 €.
Colombelles pour tous s’oppose à
ce que tous les biens communaux soient vendus aux
Foyers Normands et estime que le maire joue sur la situation du locataire pour
instrumentaliser le débat
Le maire et les intervenants de la majorité
mettent en exergue l’intérêt de la vente au Foyer Normand pour le maintien du
locataire dans les lieux et l’augmentation de la ressource immobilière au
profit des Colombellois
Vincent CIVITA
ne doute pas que le locataire refuse l’achat du
logement qui n’est pas rentable pour lui et indique que la
ville n’a pas à se soucier des intérêts du bailleur ; l’intérêt de la ville est
de le vendre au meilleur prix.
Après délibération la proposition est adoptée
par 24 voix pour, 2 abstentions (Colombelles pour tous) et 2 contre (Vincent
CIVITA, Jean MARGUERET)
ZAC « le libera » compte rendu de concession
d’aménagement
Le maire résume le rapport et précise qu’il s’agit du bilan de l’année
2012, Il s’agit de prendre acte et le maire indique qu’il n’a pas d’observation
à faire.
Jean MARGUERET
s’interroge sur l’abandon du projet de passerelle destiné à assurer le
franchissement piéton de la RD513 au niveau du château d’eau.
Le maire indique
que le projet initial de passerelle aérienne a été abandonné car il aurait été
trop couteux compte-tenu du fait que la RD513 est un passage pour convoi
exceptionnel et entraine un cahier des charges trop restrictif. Néanmoins
d’autres solutions sont à l’étude, en lien avec le Conseil Général et devraient
prochainement aboutir.
Subventions 2014 avances.
Le maire propose d’accorder les
subventions suivantes au titre d’une avance pour l’année 2014 :
- au Club Laïque Colombellois : 22 000 €
- au Club Laïque Colombelles Handball :
22 000 €
Monsieur
MARGUERET eu égard à l’absence d’une équipe réserve en championnat et au départ
annoncé de l’entraineur, questionne l’adjoint aux sports sur l’avenir du Club
Laïque de Handball.
Dans sa réponse l’élu précise que l’entraineur actuel quitte le club
colombellois pour des raisons professionnelles. En ce qui concerne l’équipe B,
il est procédé actuellement à des politiques de recrutement et de recomposition
de l’équipe.
Le maire
précise que la ville procède actuellement à la renégociation de sa convention
avec le club.